Vous definissez-vous d’abord comme un philatéliste ou comme un bédéphile ?
Le bédéphile n’existe pas sans le
philatéliste. Ces deux passions sont indissociables chez moi.
Elles ont
grandi et elles fonctionnent ensemble.
Pourquoi ce choix de
collectionner la bande dessinée et le timbre ?
Le déclic a été une exposition à Durbuy,
dans les années 80, sur « le timbre et la BD », organisée par G.
Bouvy. Mais depuis tout petit, je lis Tintin et Spirou . Un
jour, la clarté de la BD religieuse et sa dimension biblique m’ont
conquis. Je me suis rendu compte
que c’était une mine exceptionnelle.
Avez-vous un personnage ou un dessinateur
de BD fétiches ?
Jijé, dessinateur et scénariste belge, est
mon favori. D’après moi, il est le numéro deux après Hergé. Il est surtout
connu pour Blondin et Cirage, BD de style comique, ou pour Jerry
Spring, plus réaliste.
Franquin, Will et Morris sont les élèves de ce
chef de file de l’école de Charleroi.
Les quatre Dalton ! C’est aussi Jijé
qui a inventé le personnage de Fantasio, que Franquin a repris par la
suite pour lui donner toute sa dimension. L’univers de la BD lui doit
beaucoup, mais Jijé est toujours resté dans l’ombre. Il s’est énormement
investi dans des publications catholiques, comme pour transcrire
l’évangile en BD,
et il est l’auteur de la Vie de Don Bosco la
meilleure BD chrétienne pour moi….
De quelle manière
avez-vous participé au dernier festival de la BD d’Angoulême.
j'y ai dévoilé, dans l’église Saint-Martial,
une exposition intitulée « Le cachet de La Poste fait foi » !
Chacun
des 36 panneaux consacrés à une BD chrétienne reproduisait une page de
l’ouvrage reliée
à chaque fois à un cachet postal et à un timbre . Comme
chaque année, nos stands de BD chrétienne, catholique et protestante,
proposaient un éventail de 200 ouvrages.
Nous en vendons en moyenne 2000
par an.
Une ampleur justifiée, car autant du côté philatélique que du côté
de la BD,
l’iconographie religieuse est important :
tout ça fait partie de
l’art !
Angoulême a aussi été l’occasion de
présenter Philabulle en même temps qu’une exposition sur tous les
dessinateurs belges. En revanche, je trouve que l’information autour de la
philatélie est mal passée. La Poste d’Angoulême, notamment, a émis un PAP
reprenant l’affiche du festival dessinée par Florence Cestac, ainsi qu’un
timbre à date reprenant le logo du festival,
il est regrettable que rien
n’est été annoncé à l’avance. |